Jérémy Gobé
Corail Artefact
Grand Prix de l'art de la mer 2020
Présentation de l'œuvre
Corail Artefact, un projet art-science-industrie-éducation pour sauver les barrières de corail
Fort de son intuition et guidé par son approche sociétale de l’art, l’artiste Jérémy Gobé imagine Corail Artefact : une solution globale pour lutter contre la disparition des coraux. Pour ce faire, il s’appuie sur son statut d’artiste et crée également un projet entrepreneurial afin de développer les recherches (artistiques, scientifiques et industrielles) et les actions de sensibilisation (auprès des scolaires et du grand public) du projet.
Son travail traduit une vision d’un art « dans la vie ». Il va à la rencontre des ouvriers sans ouvrages et des matières sans ouvriers, des objets sans usage et des ouvrages non façonnés. Au fil de ses expositions en France et à l’international, ses œuvres proposent une reconnexion avec la nature. A l’instar du verbatim d’Auguste Rodin : « un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue », Jérémy Gobé, s’inspirant des savoir-faire anciens, imagine des solutions globales aux problématiques contemporaines. Depuis 2017, il crée Corail Artefact, un projet art science industrie pour sauver les barrières de corail.
Corail Artefact, un projet art-science-industrie-éducation pour sauver les barrières de corail
« Le travail humain et les gestes qu’il instaure sont le point commun à toutes les créations de Jérémy Gobé. L’artiste prolonge souvent des éléments naturels – oursins, papillons, coraux – par des biais manuels – tricot, dessin, sculpture – afin de créer des objets hybrides et pleins de poésie. Ses projets commencent à partir de rencontres multiples et fortuites, ses œuvres prenant forme en fonction de ce qu’il trouve sur son chemin, tissus abandonnés ou objets trouvés, auxquels il (re)donne une certaine noblesse.
Corail, restauration est un projet de longue haleine aux multiples occurrences, dans le cadre duquel Jérémy Gobé travaille à partir de coraux. Pour Meltem, l’artiste imagine un morceau de corail rouge qui, aidé de chevilles de chantier de la même couleur, devient un organisme envahissant l’espace de la Galerie Haute. Cette prolifération mêlant substances naturelles et manufacturées apparait comme une menace dans l’exposition, un envahissement du vivant, partant d’une table en bois pour finir son parcours sur des dalles de marbre gris. »
Catherine Strasser et Daria de Beauvais
Commissaires de l’exposition Meltem au Palais de Tokyo, Mars 2013